Photographe d’atelier et éditeurs de photos de mégalithes (4). Les frères Neurdein (1868-1921).

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De 1868 à 1921, la société Neurdein Frères a été un acteur de premier plan pour la diffusion d’ « images souvenir » de sites touristiques. Après une courte période de photographie d’atelier pour Étienne Neurdein (1832-1918), les deux frères se lancent dans l’édition de tirages photographiques argentiques de « vues touristiques » qu’ils commercialisent à l’unité ou en album. A partir de 1900 ils basculent leur production sur le format cartes postales en exploitant leur base de négatifs. Les monuments mégalithiques de la région de Carnac font bien sûr partie de leur catalogue.

1 – Le portraitiste (Étienne Neurdein)

Fils de Jean Neurdein, photographe connu sous son pseudonyme de Charlet, Étienne, dans la lignée familiale, va créer un studio en 1864 au 8, rue des filles Saint-Thomas à Paris. Il s’associe par la suite avec son frère et déménage au 28 Bd de Sébastopol. Les deux frères passent rapidement du métier de simple photographe à celui d’éditeur de photographies. Ils éditent d’abord des portraits historiques (de Philippe Auguste aux célébrités du moment), puis lancent leurs « Collections complètes de vues de France, de l’Algérie et de Belgique en tous formats ».

« Notre maison a été fondée en 1864 par mon frère avec ma collaboration en 1866. Nous avons commencé par l’édition de portraits historiques et des travaux de portrait jusqu’en 1870. » (1)

2 – Les éditeurs de cartes souvenirs et vues touristiques : la société Neurdein Frères

« A partir de 1871 nous avons abandonné complètement le portrait pour nous occuper exclusivement d’éditions photographiques par procédés aux sels d’argent en usages et seuls connus à cette époque. Nos éditions consistèrent en vues pittoresques et artistiques sur la France, l’Algérie, la Tunisie, la Belgique ».(1)

Leur succès commercial est tel que dès les années 1870, ils doivent engager des photographes pour visiter les sites touristiques et ramener une moisson de clichés. Ils créent un réseau de distribution à travers la France au plus proche des acheteurs. A Blois, par exemple, le concierge du château est dépositaire exclusif de leurs « Grandes Collections ».

Leur production est couronnée par des prix aux expositions universelles de 1889 et 1900. Reconnus pour leur habileté à reproduire les châteaux, églises et sites historiques, le ministère de l’Instruction publique et des Beaux-arts leur accorde le droit d’exploiter la collection du service des Monuments historiques de 1898 jusqu’au début des hostilités de 1914.

Neurdein propose 3 formats :

  • Le format « cartes de visite » en feuille de 55 x 93 mm (2).
  • Le format standard dit « Neurdein » en feuille de 120 x 185 mm que l’acheteur doit lui-même fixer dans son album photo à la colle ou dans un système d’encoche aux 4 coins. Sur commande, le tirage peut être livré monté sur une carte à filet de 180 x 245 mm.
  • La société Neurdein ne fait pas de tirage spécifique pour les formats CAB standard (3), mais se contente de rogner le tirage 120 x 185 mm en 100 x 150 mm pour s’adapter au carton qui fait 109 x 164 mm.
  • Les photos ayant le plus de succès sont disponibles en « grand format » avec des feuilles de 24 x 30 cm.

Les tirages se vendent à la pièce ou regroupés par séries en album (12, 24, 50 photos) avec 8 formats de reliures différents.

Neurdein propose également tous ses clichés sur plaque de verre pour projection dites “épreuves pour lanternes”. Ces diapositives pour lanternes magiques sont éditées par le photographe Jacques-Ernest Bulloz (1858-1942) à Paris.

Le catalogue Neurdein de 1895 nous permet d’avoir une vue exhaustive de leur production à cette date. Il liste sur 267 pages un total d’environ 8000 clichés disponibles à la vente : vues de France, d’Algérie, de Tunisie, de Belgique et de Suisse.

Neurdein propose 15 séries pour la Bretagne : Saint-Malo, Dinan, Morlaix, Brest, Douarnenez, Quimper, Lorient, Auray, Belle-Île, Saint-Nazaire, Nantes, Pornic, Rennes, Fougères et Josselin. La ville de Vannes est curieusement absente.

3 – La Série « Auray » et les mégalithes de Carnac, Locmariaquer, Erdeven

La série Auray de 1895 est constituée de 43 clichés. Tous sont proposés en format CAB (Cabinet) (3), numérotées 101-143. Trente sont proposées en format 24 x 30, numérotées 201-243 avec des manques. Le format CDV (2) n’est pas proposé.

Sur les 43 clichés, on trouve 16 montrent la ville d’Auray, 5 détaillent Sainte-Anne-d’Auray et son sanctuaire, 4 s’attardent sur les monuments à la mémoire des martyrs de Quiberon, 3 autre décrivent le village de Carnac et son église, 15 enfin détaillent les monuments mégalithiques du secteur. Si Neurdein a correctement estimé l’intérêt des visiteurs, on peut en déduire que les monuments mégalithes représentent à l’époque 35% de l’intérêt touristique de la région d’Auray.

Les prises de vues se concentrent sur le monument mégalithique. L’environnement, quand il y en a un, est limité à une maison ou une route. Les personnages sont peu nombreux et toujours en arrière-plan. La maison Neurdein ne convoque pas de pittoresques bretons ou bretonnes sur ses clichés, elle documente des monuments historiques.

Dates des clichées : 1887-1888

Les clichés n° 118 et 119 paraissent, sous forme de gravure, dans la revue La Nature du 15 octobre 1887 (n° 750). Le journal fait un article sur les monuments mégalithiques de Carnac dont la conservation a été déclarées d’utilité publique quelques semaines auparavant (4). Ce pourrait être les deux seuls clichés de mégalithes d’une première campagne de prise de vue pour la série Auray,

D’autres clichés semblent légèrement postérieurs, car les bornes « Propriétés de l’État » et des protections de « barrières en bois croisé » y apparaissent et leur mise en place a dû être faite logiquement après août 1888. Mais les deux campagnes sont proches, car l’opérateur photographique qui apparaît sur les photos de 1887 (n° 119) et celles de 1888 (n° 125, 126, 136) est habillé de manière totalement identique (costume blanc, gilet et chapeau melon noir).

La Borne Propriété de l’État

L’état acquière par expropriation un certain nombre de monuments mégalithiques de la région de Carnac en août 1888. Un article de l’Illustration du 8 septembre 1888 présente des « gravures d’après photos » des dolmens de Crucuno et de Kergavat où la borne est absente. Sur les clichés Neurdein de ces mêmes monuments (n° 138 et 139) elle apparaît bien en place.

Les barrières en bois croisé

Sur la série Neurdein, trois monuments sont protégés par des barrières en bois croisé fraîchement posées (n° 133, 134, 136). L’État, tout nouveau propriétaire, marque son territoire. Elles doivent avoir eu une durée de vie limité car on ne retrouve ces barrières que sur 3 photos de Félix Gaillard datées de 1888, 1 photo d’un anonyme de 1893 et 1 photo de Mieusement de 1893 (5)

En conclusion, il y a pu y avoir une première campagne de prise de vue en 1886-1887, et une deuxième en 1888-1889 suite à l’achat et au classement des mégalithes par l’État. Cet évènement fondateur juste avant l’Exposition Universelle de 1889 allait sûrement apporter un surcroît d’intérêt de la part du grand public et donc une opportunité de vente des photos de mégalithes.

4 – Personnages

Sur cette série de quinze clichés de mégalithes, sept seulement présentent des personnages. Si on peut y voir une manière délibérée d’insister sur le monument lui-même, on ne peut exclure la difficulté rencontrée pour recruter des figurants. En 1888, le nombre des visiteurs reste limité et les locaux sont peut-être aux champs. Donc seuls sont fixés sur plaque de verre l’opérateur photographique lui-même, son cocher et son guide (on dirait aujourd’hui le fixeur). Ces deux derniers ont été recrutés dans un des hôtels d’Auray qui proposent des « voitures attelées de petits chevaux bretons pour excursion aux alentours » (6).

La photographie de l’époque impose de longues poses… cela explique une certaine raideur dans l’attitude. Placés au fond du cliché, les personnages ne sont là que pour donner l’échelle du monument. Mais par crainte de la monotonie, le photographe change de figurants. Ainsi, cocher et guide donnent du pittoresque à la photo, alors que l’opérateur, habillé en “monsieur de la ville” permet d’affirmer l’importance touristique de la localité.

Le photographe citadin, en costume blanc et chapeau melon, apparaît sur au moins cinq clichés de la série et en quatre endroits différents (n° 119 à Carnac, n° 123 sur la route d’Auray à Sainte-Anne, n° 125 et 126 à Locmariaquer et n° 136 à Erdeven). On aimerait que ce soit un des frères Neurdein (Antonin), mais il est plus probable, à cette époque, que ce soit un de leurs opérateurs, malheureusement anonyme.

La présence de l’opérateur photographique sur autant de tirages est exceptionnelle chez Neurdein. L’opérateur a pris des versions d’un même monument avec et sans lui. Présent sur le cliché n° 123, il est absent (ou effacé) sur la version carte postale. Cocher et guide sont visibles sur le tirage des alignements d’Erdeven (n° 137). Au bord de la route, près de la carriole, la caisse du matériel photo à leurs pieds, ils attendent mains sur les hanches que le photographe ait fini son travail.

Rien n’est laissé au hasard, ni la position précise de la carriole, ni les attitudes et les poses. La photo est construite. Cette mise en scène nous fait entrer dans le quotidien de sa campagne photographique. Se déplacer dans une lande déserte, sans un arbre, sur des routes de terre droites comme un trait, subir les cahots dans une carriole, s’arrêter, débarquer le matériel et le mettre en place, prendre son temps pour bien cadrer la photo, et puis repartir rapidement vers le prochain lieu de prise de vue. En sorte, une expérience assez proche de celle du visiteur qui achètera le tirage, et une manière simple pour celui-ci de résumer sa visite à ses proches.

Celui qui semble être le cocher, est réutilisé comme figurant (n° 127 et 128) dans des attitudes bien différentes, certainement dictées par le photographe.

Ces quelques exemples signalent le professionnalisme de la maison Neurdein : un cadrage soigné offrant de belles lignes de fuite, la précision du négatif qui détaille roche et végétation. Mais si l’on compare, Félix Gaillard antiquaire et propriétaire de l’Hôtel du Commerce à Plouharnel, fait aussi bien avec ses clichés familiaux de l’été 1888. Il peut choisir le jour idéal et prendre son temps pour faire poser sa famille.

5 – Parutions (édition et presse)

Un menhir est immuable, les clichés originaux seront réutilisés pendant plus d’un siècle.

Le 15 Octobre 1887, les clichés 118 et 119 paraissent sous forme de gravures « d’après une photographie » dans le n° 750 de la revue La Nature.

En 1895, Le cliché 131/222 parait dans Le Panorama, Merveilles de France. Les 375 photos rassemblées dans cette de la publication hebdomadaire sont de Neurdein. L’ensemble se compose de 25 fascicules de 16 pages, pour chacun, 14 photos pleine page et un panorama sur les deux pages centrales (7).

Le cliché 138 parait dans la revue La France Illustrée n° 1577 du 18 février 1905. Les clichés 126 et 132 sont visible à la page 53 du livre Le pays de France, publié en 1925. Le cliché 131 parait dans le n° 65 de la revue Sciences et avenir, de juillet 1952. Le cliché 132 est réutilisé pour un fanion touristique « Carnac station balnéaire », dans les années 2000.

6 – Les cartes postales

Dès le milieu des années 1890, les frères Neurdein se lancent dans la production de cartes postales en exploitant leur base de négatifs. Ainsi voyagent dès 1896 leurs cartes postales de Gérardmer, de Montpellier ou de Trouville. Celles sur Carnac et sa région sont commercialisées à partir de 1899.

La première carte postale illustrée française, éditée par Libonis en 1889, limite la place de l’illustration à un tiers du format, pour laisser place à la correspondance, car le verso est strictement réservé au nom et à l’adresse du destinataire. Dès 1898, l’illustration s’étend pour occuper les deux tiers de la place. Enfin vers 1905, l’illustration prend la totalité du recto, le verso est séparé en deux pour accueillir correspondance et adresse.

Dans un catalogue édité en 1905, les frères Neurdein proposent pour la série « Auray » 62 cartes postales en format standard numérotées de 1 à 62 et 16 cartes postales en format panoramique numérotées de 2755 à 2770. Les cartes panoramique ne sont pas de nouveaux clichés, mais un tirage recadré de clichés standard, avec moins d’avant plan et moins de ciel. Pari les 62 CPA, 20 montrent des monuments mégalithiques, soit 32% du total. L’intérêt pour le sujet est donc stable puisque la proportion est proche de celles des tirages albuminés. Il faudra attendre quelques années encore pour qu’une vue du Tumulus Saint-Michel à Carnac vienne enfin compléter la série d’un n° 63.

L’absence d’un catalogue plus récent, rend difficile le suivi de la production. En observant ce qui passe en vente, il semble que la numérotation du catalogue de 1905 soit conservée, et que de nouveaux clichés viennent compléter la série d’Auray, jusqu’à arriver au n°146. Sur ce total on trouve vingt-huit cartes de mégalithes, soit 19 % du total et environ 70 cartes sur le pèlerinage de Sainte Anne d’Auray. Ce n’est plus la basilique en tant que monument qui intéresse, c’est l’évènement social avec son cortège de paysans en tenue de fête.

Neurdein édite aussi des carnets de douze cartes postales détachables. Celui consacré à Carnac contient les n° de tirages 21, 22, 35, 37, 39, 42, 45, 46, 49, 55, 63, 64, dont dix montrent des mégalithes, trois tirées de la campagne 1887-1888.

La société Neurdein finie par s’essouffler. L’imprimeur Émile Crété rachète les entreprises Léon & Lévy et Neurdein créant ainsi la marque Lévy et Neurdein réunis, elle-même rachetée par la Compagnie des arts photomécaniques (C.A.P.) en 1932. Ce fonds est repris par l’agence de photographie Roger-Viollet dans les années 1970. Il appartient maintenant à la ville de Paris par legs (8).

Laissons Noël Courtaigne, grand connaisseur des CPA Neurdein conclure : « Les deux frères comptent parmi les tous premiers et les meilleurs éditeurs de cartes postales de la fin du XIXe et du début du XXe, tant par la qualité exceptionnelle de la photographie que par la quasi perfection d’une édition où rien n’est laissé au hasard. Les Neurdein sélectionnent rigoureusement les clichés qu’ils vont éditer, soignant cadrage, composition. Dans leur travail d’édition, ils choisissent les meilleurs papiers (fabriqués avec du chiffon), veillent à une impression irréprochable ; ils sont également attentifs au dos de la carte, où les mentions obligatoires sont toujours impeccablement imprimées. On voit bien qu’ils ne sont plus les maîtres chez eux, vers 1907, quand la qualité de leur production devient simplement bonne, comparable à celle des autres bons éditeurs français : ils ont quitté l’excellence pour rejoindre la banalité du quotidien de leurs collègues. Gérard Neudin (9) estime la production totale des deux frères à environ 60000 cartes postales, soit 5 fois celle de la maison Lévy”.

Philippe Le Port pour Les Vaisseaux de Pierres

Catalogue des clichés Neurdein représentant des monuments mégalithiques

Webographie et notes

(1) Louis Antonin Neurdein. Correspondance entre Antonin Neurdein et Jules Roussel, conservateur adjoint du musée des Monuments français, pour l’obtention de la Légion d’honneur, 16 janvier 1909 / Archives de la Commission des monuments historiques, Paris, Médiathèque de l’architecture et du patrimoine
(2) Le portrait “carte-de-visite” (CDV), désigne un format de photographie qui apparaît en France en 1854. Le tirage sur papier de la photographie est de faible dimension, soit 5,2 cm sur 8,7 cm : il est ensuite contrecollé sur un carton qui adopte le format d’une carte de visite en usage dès cette époque, soit 6,2 cm
(3) Le “format cabinet” (CAB) désigne une épreuve photographique tirée sur papier sensible d’une dimension de 10 × 15 cm en moyenne, présentée et contrecollée sur carton fort. Les dimensions de la carte en elle-même sont de 10,8 × 16,5 cm. Elle peut être imprimée des deux côtés (signature du studio, mention publicitaire, date, etc.).
(4) « En 1879, à la demande d’Henri Martin, Mr Jules Ferry, alors ministre de l’instruction publique et des beaux-arts, créait, sous la présidence de l’illustre historien une commission des monuments mégalithiques à côté de la commission des monuments historiques, et, en 1882, un crédit supplémentaire était accordé par les Chambres pour la conservation de ces grandes reliques du passé. La nouvelle commission, pensant avec raison que le seul moyen vraiment efficace de les sauver pour la France et pour la science, était l’acquisition, réalisa, de 1882 à 1886, dans le Morbihan et principalement à Carnac, tous les marchés amiables dont les conditions n’étaient pas excessives ; mais, dès 1887, les prétentions devenant de plus en plus exagérées, en raison du désir que montrait l’État d’acquérir l’ensemble des monuments de Carnac, les négociations durent être abandonnées et il fallut recourir à l’expropriation. Sur un rapport de M. Spuller, M. Jules Grévy signa, le 21 septembre 1887, un décret déclarant d’utilité publique la conservation des monuments mégalithiques de la commune de Carnac. Le jury d’expropriation, réuni les 13 et 14 août dernier, en fixant les indemnités dues aux propriétaires dépossédés, a rendu l’État maître à Carnac ». In L’Illustration du 8 Septembre 1888.
(5) Trois photos datées de l’été 1888 prises par Félix Gaillard : Quadrilatère de Crucuno, Dolmen de Mané Remor, géant de Kerzerho (in Mémoires de Pierre à Carnac photos 23, 34, 40). Une photo anonyme, du grand menhir brisé de Locmariaquer datée de décembre 1893 (collections Musée de Bretagne). Une photo de Séraphin-Médéric MIEUSEMENT de 1893 (Wikipédia Commons, Médiathèque de l’Architecture et du Patrimoine)
(6) In : Carnac et ses alentours, guide du voyageur.- Lorient, 1878. page 38.
(7) « Ce partenariat inédit entre Neurdein frères, une agence de photographies, et un éditeur d’Art, constitue une singularité à cette époque, les deux partis possédants chacun une certaine renommée dans leurs domaines respectifs. Le tourisme n’est plus seulement l’affaire des élites au tournant du siècle5. Dès 1895, lors de la publication du Panorama, la vente de cartes postales se généralise et touche une clientèle beaucoup plus large. La collaboration entre Neurdein et Baschet traduit une quête de nouveaux marchés qui se mettent en place du fait des progrès techniques de l’Édition de presse et de l’augmentation du spectre des lecteurs potentiel / De format horizontal 28 x 34 cm, Le Panorama a été pensé dès son origine pour la publication d’images photograœœphiques en pleine page. Alors que quelques périodiques à la même époque utilisent la photographie de manière illustrative, comme le dessin auparavant, Le Panorama propose un parcours avant tout visuel et formel. Les images et leur enchaînement constituent les numéros, les textes ne sont que leurs commentaires. / La présence d’un panorama sur les deux pages centrales du numéro est à l’origine de son titre. Il est la principale attraction de la revue et constitue un élément de promotion et d’appel dans les numéros suivants / L’éditorial légitime l’usage d’images hétéroclites : « Nous avons apporté dans leur groupement [des images] la plus grande diversité. En regard d’une plage connue, nous mettrons un paysage africain. À côté d’une toile, d’une statue, d’un portrait célèbre, une merveille de l’Art monumental. » Loin de la revue illustrée, du fait de l’absence de logique d’ensemble du numéro, Le Panorama s’apparente davantage à une forme d’encyclopédie, un « répertoire » de sites. » / Source : « Le Panorama. Périodique populaire du tourisme par la photographie par Marie-Ève Bouillon » https://journals.openedition.org/etudesphotographiques/3401
(8) http://yveslebrec.blogg.org/neurdein-freres-a117112230
(9) Gérard Neudin, Argus International des cartes postales

http://yveslebrec.blogg.org/neurdein-freres-a117112230
http://neurdein.over-blog.com/2013/12/neurdein-%C3%A0-marseille.html
http://leonc.free.fr/histoire/neurdein/neurdein.htm
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k42275459/f1.item
https://journals.openedition.org/etudesphotographiques/3334?lang=en
https://agorha.inha.fr/ark:/54721/ab86f122-c665-405d-a616-d7624a228df6
https://leonc.fr
https://www.roger-viollet.fr/photographe/neurdein-146

Pour citer cet article : Le Port P., 2023. Photographe d’atelier et éditeurs de photos de mégalithes (4). Les frères Neurdein (1868-1921). In : Les Vaisseaux de Pierres. Exploration des imaginaires autour et sur les mégalithes de Carnac et d’ailleurs, mis en ligne le 26 mai 2023.- https://lesvaisseauxdepierres-carnac.fr/, consulté le : …

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