Rions un peu avec Stonehenge !

Stonehenge a valeur universelle… Comme de bien entendu, de petits rigolos s’en amusent et se moquent à travers lui des travers de notre société. Qui s’en plaindra ?


Comment s’en sortir avec ce casse-tête qu’est Stonehenge ? Pour réponse : “HËNJ”… Petite merveille d’humour par l’historien, écrivain et producteur de télévision britannique Justin POLLARD, aidé par deux créatifs : Stevyn COLGAN and John LLOYD, pour les graphismes…

Elle fut publiée dans la revue : QI’ H’ Annual, extraction papier de l’émission “QI”, un quiz humoristique à succès totalement délirante “qui rend tout et n’importe quoi assez intéressant !”, diffusée tous les vendredi soirs sur BBC 2.


Toujours dans l’idée d’un Stonehenge versus Ikéa. Même si elle me désole, j’aime beaucoup l’idée d’un Univers-Monde / Stonehenge en pièces détachées et dont plus personne n’a, ni le mode d’emploi ni la notice de montage… 😜


Réglage de Stonehenge à l’heure d’été. Pour info : photo de la restauration de 1958 !!!


Et quand une idée de blague est bonne… elle est bonne… à la bonne heure !


Mansbridge N., 1960. Sacrificial Stones. Punch Magazine, 13 avril 1960

De tout temps, Stonehenge figure dans la conscience collective britannique comme en témoigne le large éventail de représentations graphiques des 18ème et 19ème siècles ou son omniprésence dans la littérature. Mais à partir du 20ème siècle il devient un incontournable de la culture populaire. Nombre d’artistes ou d’auteurs vont en moderniser l’image pour y projeter les préoccupations, les interrogations et les angoisses du temps.

Quel mot trouver pour décrire ce dessin de Norman Mansbridge paru dans le magazine satirique britannique Punch en 1960 ? : effrayant, glaçant, grinçant, lucide, prémonitoire, et malheureusement toujours d’actualité quand on sait la vertigineuse course à l’armement de la plupart des grandes nations contemporaines. No Futur ?

1960 : nous sommes en pleine Guerre Froide, la tension entre l’URSS et les États-Unis est à son comble. Le monde est à deux ans de la crise des missiles de Cuba et chacun n’a qu’une angoisse : le déclenchement imminent d’une 3ème Guerre Mondiale, mais nucléaire celle-là !

Fils de l’auteur de littérature jeunesse, illustrateur et dessinateur de bandes dessinées Arthur Mansbridge, le petit Norman Arthur (1911-1993) avait sa route toute tracée. Après des études à la Forest School et à Snaresbrook (dans l’Essex, sa région natale), et à la Heatherley’s School of Art à Londres, il entre comme apprenti dans un studio d’art commercial, puis travaille quelque temps dans la publicité, avant de devenir indépendant.

C’est en 1937 qu’il soumet son premier dessin à Punch, le grand hebdomadaire humoristique et satirique britannique fondé en 1841 et disparu en 2002.

Après la Guerre où il sert dans la marine marchande, il retourne travailler comme dessinateur dans des journaux et magazines comme Lilliput, The News Chronicle, Men Only, The Sunday Times, Radio Times, The Daily Sketch et The Birmingham Post, tout en contribuant régulièrement à Punch.

En 1958, il est élu par ses pairs membre de la « Punch Table » et devient le caricaturiste politique du magazine, domaine pour lequel il n’a pourtant ni appétence ni conviction bien affirmée. C’est ainsi qu’il alterne avec Leslie Illingworth, autre grand cartooniste, pour fournir la caricature politique hebdomadaire du célèbre magazine.

En 1965, il débute une série appelée “Line-Up” pour le Daily Sketch, qui connaîtra un immense succès. Mansbridge produira ainsi pendant 3 ans un strip de trois cases d’actualité, 5 fois par semaine, devenant le grand chroniqueur et moraliste de l’Angleterre de la fin des années 60. Membre du Savage Club, il était l’un des membres fondateurs de la British Cartoonists’ Association en 1966.

En 1968, il décide de prendre sa retraite de caricaturiste pour se tourner vers la production de bandes dessinées pour enfants telles que Tiger, Shiver and Shake et Whizzer and Chips, qui mettaient en scène des personnages de banlieue tous plus dysfonctionnels les uns que les autres. “Fuss Pot”, construit autour d’une petite fille arrogante et de ses parents, initié en 1971, durera vingt ans ! Mais la plus étrange de toutes les créations comiques de Mansbridge fut sans aucun doute “Mummy’s Boy” qui mettait en vedette un enfant déjà adolescent toujours poussé en landau par une mère autoritaire. Description redoutable de l’ère Tatcher.

Il a par ailleurs écrit et illustré deux livres, The Modern Mariner (1946) et The Pale Artist (1947), et a exposé ses peintures à la Royal Academy.


Heath Robinson W. (Collection particulière)

Poursuivons avec ce sourire sorti des crayons de W. Heath Robinson (1872-1944), un cartooniste et dessinateur humoristique britannique assez peu connu chez nous, mais dont l’ensemble de l’œuvre vaut plus que le détour


Moreland A., 1903. The Druids. B.C. 96. In : Humours in History, 1903

Pour lutter contre une pandémie, on a oublié un truc… un bon vieux SACRIFICE à l’ancienne pratiqué par un gouvernement de Druides bien au fait des protocoles à suivre pour arrêter un méchant virus ! On se trouve une victime expiatoire, un bouc émissaire et couic… l’affaire est réglée. Un truc très en vogue pendant longtemps.

QUOI ! Y’a jamais de sacrifice humain sur la table d’un dolmen !!! Pourtant les livres d’histoire du 19ème siècle sont truffés d’image de ce genre, plus horrifiques les unes que les autres ! Brrr… !

Enfin, puisque tout cela n’est qu’un tissu de bêtises sorties du cerveau malade de celtomanes plus ou moins honnêtes autant en rigoler avec le dessinateur humoristique anglais Arthur Moreland.


Maintenant, nous sachons !

Cyrille Chaigneau pour Les Vaisseaux de Pierres