LES MARCHES DU PALAIS. Recherches archéologiques sur alignements de stèles et tertres funéraires néolithiques autour de la baie de Quiberon (Morbihan, 2000-2002).

22,00 

CASSEN (Serge), VAQUERO LASTRES (Jacobo)

 

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Description

CASSEN (Serge), VAQUERO LASTRES (Jacobo). LES MARCHES DU PALAIS. Recherches archéologiques sur alignements de stèles et tertres funéraires néolithiques autour de la baie de Quiberon (Morbihan, 2000-2002). Nantes, Laboratoire de Préhistoire récente et Protohistoire de l’Ouest de la France, 2003, 166 p., 135 fig., 4 pl. coul. (ISBN : 2-9520670-0-7) – 22,00 €

Entre la ria d’Etel et la ria de Penerf, en passant par les rives du plateau carnacois, la presqu’île de Quiberon et l’estuaire des rivières d’Auray et de Vannes, un peu plus de 1 500 monolithes submergés sont à ce jour comptabilisés en Morbihan, répartis en 34 sites, tous situés entre 0 et -5 m NGF. À ces ouvrages de stèles s’ajoutent quelques tertres funéraires et des tombes à couloir datés des VIIe et VIe millénaires avant le présent. Cette courte synthèse présentera les résultats obtenus de prospections des domaines sous-marins avec différents outils géophysiques. On le sait, envisager l’histoire comme une opération, ce serait tenter, sur un mode nécessairement limité, de la comprendre comme le rapport entre une place (un recrutement d’objets, un milieu), des procédures d’analyse (une discipline) et la construction d’un texte (une littérature). Ce rapport permanent sous-tendra l’ouvrage, au fil de ces trois études de cas menées en Morbihan.

Dans le chapitre 1, nous verrons combien le tertre de Kerdual (La Trinité-sur-Mer), délaissé par les inventaires récents et miné par une érosion maritime régulière et continue, disparaît au fil des ans. Un relevé topographique donne désormais l’état actuel des élévations orientées nord-sud ; des sondages et des relevés stratigraphiques permettent d’avoir une idée plus précise des accumulations que l’on croyait, voici peu encore, toutes naturelles. Une structure pierreuse occupe une position centrale sur l’axe principal, au nord du monument ; elle signe un petit cairn couvrant une sépulture. Au sud et sur le platier rocheux, un alignement de 46 dalles submergé forme une structure inédite et contemporaine. La pointe et le bassin de Kerdual deviennent une enclave fondamentale pour expliquer l’ouvrage du plateau de Carnac.

Le site du Vieux Moulin (Plouharnel, Morbihan) donnera forme au chapitre 2 : il combine l’existence de 10 pierres dressées en relation avec ce qui, jusqu’à aujourd’hui, fut décrit comme une butte de terre. Son étude nous permettra d’enregistrer une autre architecture comprenant les mêmes composantes qu’à Kerdual (monticule, pierres dressées et rocher) mais désordonnées et imprécises. Un relevé topographique de l’ensemble de la surface sera suffisant pour exposer une image différente du simple alignement, au moins semblable à celle que nous montre le complexe de Men Du. En somme, ce qui était une ligne confuse de pierres est devenu un tertre de grandes dimensions qui semble se superposer, au Castellic, à une architecture funéraire antérieure, en évidente liaison avec deux lignes de stèles dont celle du sud est aujourd’hui le fruit d’une spéculation de restaurateur, tandis que celle du nord, avec deux exemples gravés, nous apporte d’importantes données au sujet de l’origine des chutes de stèles et de l’orientation de leurs faces gravées.

Le dernier chapitre sera consacré au site du Moulin (Saint-Pierre-Quiberon, Morbihan), site combinant l’existence de 23 pierres dressées en relation plus ou moins lâche avec un hémicycle de 42 pierres jointives, également restauré. Sur cette base, seront exposées différentes procédures techniques et leurs résultats. En résumé, ce qui était un petit ensemble de stèles coincées sur une trentaine de mètres au sein d’un dense tissu urbain et balnéaire, dirigé par ses restaurateurs vers un repère solsticial, s’avère représenter en fait un énorme complexe de plus d’une dizaine de files de stèles orientées sur des points d’affleurement, au long de centaines de mètres d’un développement architectonique dont l’extrémité – en permanence submergée – n’est toujours pas reconnue.

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