Le musée imaginaire (16) : Claude Dervenn

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Saisir l’essence même d’un lieu n’est pas donné à tout le monde. C’est ce que savais faire Claude Dervenn, poétesse primée, romancière, femme de lettres, musicienne à ses heures et artistes aux talents multiples (gravure sur bois, illustration, peinture, etc.).

De son vrai nom Yvonne Marie Thérèse Charlotte Le Bayon (Nantes, 28 mai 1898 – 4 novembre 1978, Paris), fille d’officier, elle passe sa jeunesse à Lorient, puis vit à Paris, collaborant à plusieurs journaux pour lesquels elle fait de grands reportages.

Rejoignant son mari Armand Guillou, ingénieur en Indochine, en 1938, elle s’engage dans la Croix-Rouge dont elle devient présidente. Elle quitte l’Asie du Sud-Est après l’assassinat de son époux par les Viet-Minh en 1945 et s’efforce de vivre de sa plume, écrivant de nombreux récits de voyage (Baléares, Rhodes, Crète, Îles Canarie, etc.). En 1965 elle publie un livre important : “Hommes et cités de Bretagne” puis “Secrets et Gloires du Morbihan” en 1970 (couronné par l’Académie Française).

Elle va illustrer toute sa vie les hauts lieux du Morbihan dont elle devient une prosélyte infatigable.

Résidant à Quiberon, elle consacre à la presqu’île un livre de référence en 1966. Elle va beaucoup peindre et dessiner sa terre d’élection.

Elle est, avec Gérard Verdeau, à l’origine du mouvement Breiz Santel qui œuvre pour la sauvegarde des chapelle.

Cyrille Chaigneau pour Les Vaisseaux de Pierres.

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