Le musée imaginaire (1). Jules Lefranc

La Maison Tajan à Paris a vendu en octobre 2022 un très beau tableau de Jules Lefranc (1887-1972), intitulé : Carnac des menhirs.

Jules LEFRANC.- Carnac des menhirs (s.d.).- Huile sur toile contrecollée sur panneau, signée en bas à gauche, contresignée et titré au dos (21 x 41 cm).- Vente : Paris, Tajan / Les singuliers de l’art / mardi 11 octobre 2022 / lot n° 44 / estimation : 1500-2000 €

Peut-être connaissez vous l’intérêt que je porte à ce que les cuistres et les gens biens (suivez mon regard du côté de Ministère de la Culture avec un grand Q) appellent aujourd’hui “l’Art singulier”. De mon temps (dit le vieux con) on parlait d’art naïf, d’art brut… “Art naïf”, “art brut” ? Ça fait un peu populo, vous ne trouvez pas ? “Art singulier”, c’est un peu plus présentable, vendable… Comme disait mon cheval, y’a des coup d’sabots qui s’perdent !!!!!

Donc Jules Lefranc est un des grands peintres naïfs français. Né à Laval en 1878 (Ehh… la ville d’Henri Rousseau, dit le “Douanier Rousseau”… comme quoi, y’a pas de hasard !), Lefranc était fils de quincailler. Il rencontre Claude Monet en 1901 qui lui conseille de peindre… Pourtant il faudra attendre 1928 pour qu’il se consacre absolument et exclusivement à la peinture. A partir de là, il participe à de nombreux expositions, notamment à celle du Salon des Vrais Indépendants dès 1929.

Jules Lefranc se rendit chaque été en Bretagne jusqu’en 1937, date à laquelle il opte pour Les Sables d’Olonnes. Personne n’est parfait !!! (Euh, c’est pour rire ! Quoique !!!). Il est probablement souvent venus à Carnac puisqu’on connait une autre toile de lui représentant les alignements, vendue par Tajan en 2002.

Cyrille Chaigneau pour Les Vaisseaux de Pierres